Une exposition photo, une comédie musicale jeudi, une soirée de prière vendredi, une catéchèse du pape François samedi... Le programme est bien rempli avant la messe de canonisation dimanche matin place Saint-Pierre, pour laquelle des dizaines de milliers de fidèles sont attendus.
La canonisation équivaut à une reconnaissance officielle par l'Eglise du fait qu'une personne est au paradis, mais pour les membres de sa congrégation, la religieuse indienne était déjà sainte depuis le jour de sa mort le 5 septembre 1997.
"Sa canonisation ne change rien, mais c'est une acceptation officielle de l'Eglise, et cela fait d'elle un témoin fort pour le monde. Cela apporte de l'espoir", a expliqué à l'AFP Soeur Martin de Porres, 76 ans dont plus de 50 au sein des Missionnaires de la Charité.
"Elle désirait fortement la sainteté. Elle avait fait le voeu de ne jamais rien refuser à Dieu", a-t-elle ajouté.
"Elle n'était pas une personne extraordinaire, elle était comme nous, mais elle était différente en cela qu'elle était en permanence en communion avec Dieu, quoi qu'elle fasse", a insisté la religieuse, même si la procédure canonique a révélé que mère Teresa avait parfois douté.
Née en 1910 dans une famille albanaise à Skopje (alors dans l'empire ottoman, aujourd'hui en Macédoine), Gonxhe Agnes Bojaxhiu est entrée dans les ordres à 18 ans et a été envoyée enseigner en Inde.
En 1947, elle a fondé à Calcutta les Missionnaires de la Charité, qui comptent actuellement 5.000 religieuses consacrant leur vie "aux plus pauvres d'entre les pauvres" à travers le monde. Cet engagement lui a valu le prix Nobel de la paix en 1979.
Avec AFP