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En Afrique du Sud, le roi des Zoulous ne veut pas entendre parler de réforme foncière


Le roi Zoulou Goodwill Zwelithini donne un discours à Durban, le 20 avril 2015.
Le roi Zoulou Goodwill Zwelithini donne un discours à Durban, le 20 avril 2015.

Le roi des Zoulous a demandé lundi au président sud-africain Cyril Ramaphosa à ne pas être dépossédé de tout ou partie de ses près de 3 millions d'hectares de terres dans le cadre de la réforme foncière très controversée en discussion dans le pays.

"Il (Ramaphosa) doit venir ici et me dire, à moi et à toute la population (...), il doit signer un accord qui assure que la terre des Zoulous ne sera pas touchée", a déclaré Goodwill Zwelithini lors d'une commémoration à Durban (nord-est).

"En tant que roi des Zoulous, j'essaie de faire en sorte que nos biens soient protégés", a ajouté le chef traditionnel.

M. Ramaphosa envisage de mettre en oeuvre une réforme foncière destinée, selon lui, à corriger "l'injustice historique" faite à la majorité noire du pays par le régime raciste blanc de l'apartheid, aboli il y a un quart de texte.

Dans ce cadre, il souhaite pouvoir procéder à des expropriations sans indemnisation visant notamment les agriculteurs blancs, qui détiennent toujours les trois quarts des fermes du pays.

Goodwill Zwelithini détient personnellement 2,8 million d'hectares de terres dans le cadre d'un fonds baptisé Ingonyama Trust. Il avait déjà averti que "l'enfer se déchaînera" si la propriété de ce trust était remise en cause.

Même s'ils sont reconnus par la Constitution et payés par l'Etat, les rois traditionnels ne disposent d'aucun pouvoir officiel dans l'Afrique du Sud moderne. Ils restent toutefois influents auprès de leurs millions de "sujets".

Avec AFP

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