Goodwill Zwelithini a en effet déclaré au cours d'un meeting dans le grand stade de Durban (est), la métropole du pays zoulou, que son message prononcé le 23 mars à Pongolo était plutôt destiné à la police.
Selon lui, le message appelait plutôt à une meilleure application de la loi" afin de lutter contre la criminalité et l'immigration illégale.
Le roi Zwelithini qui, contrairement à ses habitudes, était habillé, lundi, à l'occidentale, a attribué la violence à la déformation de son message par les media.
Le roi des Zoulous a déploré que la violence divise les Africains et les dresse les uns contre les autres.
Il l’a qualifié d’une honte.
Les violences xénophobes qui ont secoué ces quinze derniers jours les agglomérations de Durban et de Johannesburg ont fait au moins 7 morts et des milliers de déplacés. La police a annoncé l'arrestation de 307 personnes, tandis que le calme semblait revenu lundi.
Les exactions contre les Africains étrangers sont courantes en Afrique du Sud.
Une explosion de violences avait fait 62 morts en 2008. La situation s'est nettement calmée depuis, mais des incidents sporadiques n'ont jamais cessé dans les townships, visant surtout des Bangladais, des Somaliens et des Ethiopiens, dont les magasins sont régulièrement pillés, mais aussi des Congolais de RDC.
Plusieurs centaines de boutiques tenues par des immigrés ont notamment été mises à sac en janvier à Soweto, le grand township de Johannesburg, des troubles qui ont fait une demi-douzaine de morts.