"Une décision a été prise" pour que M. Zuma, condamné pour outrage en 2021 et qui avait passé deux mois derrière les barreaux avant d'être remis en liberté pour raison médicale, "se rende au centre correctionel d'Estcourt", en pays zoulou (est), a déclaré le responsable des services pénintentiaires, Makgothi Samuel Thobakgale. "Il est arrivé à six heures ce matin et a été admis dans le système" avant d'être "soumis à une procédure de remise de peine" et libéré une heure plus tard, a-t-il ajouté devant la presse à Pretoria.
Ces remises de peine de "condamnés non-violents" ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa en raison d'une surpopulation carcérale dans le pays, précise un communiqué du ministère de la Justice. Elle doivent permettre de libérer plus de 9.000 détenus dans le pays.
Le mois dernier, la plus haute cour sud-africaine avait réitéré que M. Zuma devrait retourner en prison pour finir de purger une peine de quinze mois pour outrage, rejetant un appel qui demandait qu'il en soit épargné.
M. Zuma avait été condamné en juin 2021 pour avoir obstinément refusé de répondre à une commission enquêtant sur la corruption sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération quelques jours plus tard avait déclenché plusieurs jours d'émeutes, faisant plus de 350 morts.
Destitué de la présidence du pays en 2018 pour corruption et encore poursuivi dans plusieurs affaires, M. Zuma a été autrefois le redouté chef des renseignements au temps de l'ANC en exil, dont le deuxième prénom Gedleyihlekisa signifie en zoulou "celui qui rit en broyant ses ennemis". Il a passé dix ans au pénitencier de Robben Island aux côtés de Nelson Mandela.
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