L'évacuation de ces "réfugiés extrêmement vulnérables" a été organisée samedi et est la première opération de ce type, a précisé l'ONU.
"Nous sortons les gens d'une situation très dangereuse", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), William Spindler.
Ce groupe de migrants est constitué de 15 femmes, six hommes et quatre enfants originaires d'Erythrée, d'Ethiopie et du Soudan, a précisé le HCR.
"Ils seront tous hébergés dans une maison à Niamey le temps que leurs demandes de réinstallation soient examinées", a indiqué dans un communiqué Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale.
"Nous espérons que nous serons en mesure de mener d'autres évacuations à l'avenir", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'elles resteraient cependant "limitées tant que les engagements en vue de la réinstallation (des réfugiés) ne sont pas suffisants".
La Libye est plongée dans le chaos depuis la révolte populaire qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est devenu la plate-forme de départs de migrants à la recherche d'un avenir meilleur en Europe. Nombre de ces migrants sont victimes en Libye de graves abus aux mains de trafiquants violents.
Fin octobre, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a mené sa première mission d'identification de réfugiés au Tchad - conformément aux engagements pris par la France - notamment de personnes originaires du Soudan et de Centrafrique.
Après le Tchad, une mission de l'Ofpra au Niger devrait rapidement avoir lieu et d'autres seront menées régulièrement dans ces deux pays d'ici à la fin 2019.
En septembre, le HCR avait demandé que la communauté internationale s'engage sur 40.000 places de réinstallations supplémentaires pour les réfugiés présents dans 15 pays prioritaires le long de la route de la Méditerranée centrale.
Les Européens cherchent de longue date comment couper les routes de l'immigration illégale transitant par la Méditerranée.
Les Africains, eux, réclament davantage de soutien et se targuent de résultats, comme le Niger - l'un des pays les plus pauvres du monde - qui affirme avoir réduit de 80% le flux migratoire à Agadez (nord), plaque tournante du trafic d'être humains.
Selon un dernier bilan de l'ONU, plus de 152.000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée cette année et près de 3.000 sont morts ou ont disparu en mer.
Avec AFP