L'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 où vivent 2,8 millions de Palestiniens, n'a pas publiquement demandé d'assistance à Israël pour la fourniture de vaccins.
Et il est peu probable que les islamistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza qui abrite 2 millions de Palestiniens, se mettent officiellement en relation avec l'Etat hébreu sur le dossier. Les deux parties se sont livré trois guerres depuis 2008.
Mais Amnesty a appelé Israël à "arrêter d'ignorer ses obligations internationales en tant que puissance occupante et à agir immédiatement pour s'assurer que des vaccins anticoronavirus soient fournis de manière équitable aux Palestiniens vivant sous occupation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza" sous blocus israélien depuis plus d'une décennie.
Le ministère de la Santé palestinien a déclaré lundi attendre une première livraison de vaccins destinés à la Cisjordanie et à Gaza en février grâce au dispositif d'accès Covax, mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour venir en aide aux pays les plus pauvres.
L'Autorité palestinienne a aussi annoncé être en contact avec d'autres fournisseurs de vaccins mais le ministère de la Santé a indiqué que la Cisjordanie ne disposait pas d'infrastructures pour stocker les doses Pfizer-BioNTech, qui doivent être conservées à très basses températures.
Israël a commencé le 19 décembre à vacciner à un rythme effréné sa population mais aussi les colons israéliens en Cisjordanie, en commençant par le personnel soignant et les personnes âgées, plus d'un million de personnes ayant reçu la première dose à ce jour.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi espérer voir 2,25 millions d'Israéliens vaccinés (deux doses nécessaires) en un mois, soit un quart de la population.
L'Etat hébreu a enregistré plus de 451.000 cas de Covid-19, dont plus de 3.400 décès. En Cisjordanie, 100.000 cas, dont 1.100 décès, ont été recensés tandis qu'à Gaza, les contaminations s'élèvent à plus de 43.000 dont 404 morts.