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Amnesty International dénonce l'"arbitraire" des peines de mort en Floride


Prison d'État de San Quentin, Californie, le 16 août 2016.
Prison d'État de San Quentin, Californie, le 16 août 2016.

L'organisation Amnesty International a dénoncé jeudi le caractère "arbitraire" de la gestion de la peine de mort dans l'Etat de Floride, où près de 140 condamnés à la peine capitale ne peuvent obtenir un réexamen de leur dossier en raison d'un détail technique.

"L'approche de la peine de mort par la Floride accentue son caractère unique en matière de droits de l'homme et a ajouté une couche supplémentaire d'arbitraire à un système judiciaire déjà discriminatoire et pro-peine capitale", a reproché l'organisation dans un communiqué.

Cet Etat du sud-est des Etats-Unis compte actuellement 370 détenus dans les couloirs de la mort, selon le Centre d'information sur la peine de mort. Derrière la Californie, qui en compte 750.

La Cour suprême des Etats-Unis a décidé en janvier 2016 que les condamnations à une exécution en Floride n'étaient pas constitutionnelles, ce qui a entraîné une modification de la législation de l'Etat pour exiger, depuis début 2017, qu'un jury soit unanime afin de prononcer une telle sentence.

Auparavant, l'unanimité n'était pas nécessaire et un juge avait également le pouvoir de la décider.

La nouvelle législation n'étant rétroactive que jusqu'en 2002, seulement 130 condamnés à mort ont pu en bénéficier à mi-juillet. Ils restent néanmoins derrière les barreaux en attendant leur nouveau procès.

Mais "139 se sont vus refuser ce soulagement", a relevé Amnesty dans un rapport intitulé "USA: l'obscurité visible dans l'Etat ensoleillé", reprenant le surnom de la Floride, "Sunshine State".

Avec AFP

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