Avec 13 points et un unique nul pour quatre victoires, les Trois Lions comptent en effet cinq longueurs d'avance sur la Slovénie, qui se déplace en Ecosse en soirée, tandis que la Lituanie, avec ses cinq points et sa 4e place, a encore moins d'espoirs qu'au coup d'envoi.
En y croyant un peu plus, les visiteurs auraient pourtant peut-être pu faire douter plus longtemps la sélection de Gareth Southgate, pas tout à fait sereine, quatre jours après les évènements dramatiques survenus dans la capitale et sa défaite courageuse en Allemagne (1-0).
"On aurait aimé faire un peu mieux mais une seule équipe voulait l'emporter et c'est toujours difficile contre un adversaire regroupé, s'est justifié Southgate. Je suis néanmoins ravi pour les deux buteurs. C'est une super histoire pour Defoe et j'ai eu le sentiment que Vardy a apporté quelque chose".
Effectivement, après une minute de silence et l'hommage du stade aux victimes, l'Angleterre, qui n'a toujours pas encaissé de but en trois confrontations face aux hommes d'Edgaras Jankauskas, a su faire ce qu'il fallait pour repartir de l'avant après deux matches amicaux sans victoire tout en entretenant sa bonne forme dans les éliminatoires.
Et elle peut remercier le "vieux" Defoe, qui, à 34 ans, lui a évité de se poser trop longtemps des questions alors que la constance et le niveau réel de l'équipe restent une énigme. L'attaquant de Sunderland, qui n'avait plus joué en sélection depuis novembre 2013 et n'avait plus marqué pour l'Angleterre depuis quatre ans, a profité d'un bon service de Sterling pour, en renard, ouvrir le score (22). Et inscrire au passage son 20e but en 56 sélections.
"C'est dur de mettre des mots sur ce que c'est d'être de retour, s'est félicité ensuite le +héros+. Rejouer avec les gars a été quelque chose de bien. Comme j'ai toujours fait, je vais garder la tête basse, et voir maintenant ce qu'il va se passer."
Ensuite, il a fallu attendre l'entrée de Vardy (60), son remplaçant, pour voir une Angleterre globalement dominatrice faire le break grâce à l'attaquant de Leicester (66), auteur de son 6e but international en 16 sélections. La Lituanie était pourtant privée de trois cadres défensifs...
Entre les deux buts anglais, Valskis (45), aurait même pu faire douter le capitaine Hart, régulièrement taxé de fébrilité et dont la bévue a finalement été suppléée sur sa ligne par Stones.
Sans Cahill, suspendu, ni Smalling, forfait, le leader du groupe F, même en repassant à quatre derrière après l'essai infructueux à trois à Dortmund, reste néanmoins la dernière nation européenne à ne pas avoir encaissé de but dans la campagne de Russie.
Avec AFP