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Antonio Guterres veut une réponse radicale aux abus sexuels de Casques bleus


Antonio Guterres, nouveau secrétaire général des Nations unies, 3 janvier 2017.
Antonio Guterres, nouveau secrétaire général des Nations unies, 3 janvier 2017.

Le nouveau secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres veut une réponse radicale contre les agressions sexuelles commises par des Casques bleus et a annoncé vendredi une nouvelle stratégie qui devrait "changer la donne".

M. Guterres, qui a pris la suite de Ban Ki-moon le 1er janvier, a nommé un comité de neuf personnes appelées à travailler sur une nouvelle approche, donnant un signal clair de son intention de renforcer les sanctions dans ce type d'affaires, très dommageables pour l'image de l'ONU.

Ce groupe de travail va proposer ses conclusions "assez rapidement sur la manière dont on peut avancer, de façon plus audacieuse" sur ces problèmes, a noté Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies.

Les missions de maintien de la paix de l'ONU ont été touchées par des dizaines d'accusations d'agressions sexuelles, mais les pays contributeurs qui fournissent des soldats à ces missions sont souvent réticents à poursuivre les suspects.

Selon les règles des Nations unies, c'est aux pays d'origine des soldats qu'il revient de poursuivre les militaires accusés de mauvaise conduite durant leurs missions au service de l'ONU.

Mais des groupes de défense des droits de l'homme se plaignent du manque d'action contre ces accusés, qui souvent ne font même pas l'objet d'une enquête, ou ne reçoivent que des sanctions légères.

La nouvelle stratégie mise en place sera un des éléments d'un rapport sur la question des agressions sexuelles présenté par M. Guterres en février à l'Assemblée générale de l'ONU.

L'an dernier, le rapport annuel présenté par M. Ban faisait état de 69 accusations d'agressions sexuelles et d'exploitation contre des soldats venant de 21 pays différents.

Ce chiffre est monté à 82 accusations le mois dernier, selon le site internet de l'ONU. La plupart concernent des soldats de la Minusca, en République centrafricaine.

M. Dujarric a noté que les Nations unies ne se font pas d'illusions et n'espèrent pas supprimer complètement ce type de mauvais comportements, mais M. Guterres souhaite renforcer sérieusement les sanctions.

Quelque 100.000 soldats et policiers issus de 123 pays participent aux différentes missions de maintien de la paix de par le monde.

Avec AFP

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