Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Les syndicalistes gabonais dispersés par les forces de l'ordre à Libreville pour le 1er mai


Le président et candidat Ali Bongo, à Libreville, le 27 août 2016. (VOA/Idriss Fall)
Le président et candidat Ali Bongo, à Libreville, le 27 août 2016. (VOA/Idriss Fall)

Près de deux cents syndicalistes ont été dispersés par les forces de l'ordre lors d'une manifestation organisée lundi à Libreville à l'occasion du 1er mai, et qui n'était pas autorisé selon la police, a constaté l'AFP.

Ces militants membres de Dynamique unitaire (DU), une coalition de syndicats de plusieurs secteurs d'activité (éducation, santé, industrie, etc), ont été chasséspar les forces de sécurité gabonaises qui ont invoqué la loi d'"interdiction d'attroupement".

La confédération syndicale leur a répondu qu'une lettre d'information avait été envoyée au Ministre de l'intérieur pour prévenir du rassemblement.

"Je ne sais pas où Dynamique unitaire fait entendre sa voix (...) Je ne sais pas s'ils sont allés vers le Premier ministre, vers le ministre du travail, ou vers d'autres membres du gouvernement sans être entendus", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze.

La coalition syndicale avait décidé de ne pas participer à la cérémonie et au défilé organisés par le gouvernement d'Ali Bongo Ondimba sur le Boulevard Triomphal de Libreville et qui a rassemblé 35.000 participants, selon le Ministère du travail.

"Nous ne pouvons pas aller (...) à la fête du travail organisée par le gouvernement pour la simple raison que le gouvernement utilise la force", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de Dynamique unitaire, Alain Pendi.

Dans son discours, le président de la coalition syndicale Jean-Rémy Yama a condamné "avec force l'ampleur des violations des droits humains commises à l'encontre des syndicalistes gabonais et des citoyens de la société civile" dont l'interdiction par les autorités d'un syndicat enseignant et les "emprisonnements sans jugement" de plusieurs personnes.

Le Gabon est toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba.

Le gouvernement organise jusqu'au 10 mai un "dialogue politique" où la société civile a été conviée afin d'apaiser les tensions post-électorales et ouvrir la voie à des réformes institutionnelles.

Dynamique unitaire a boycotté ce dialogue, s'alignant ainsi sur Jean Ping qu'elle avait soutenu lors des présidentielles.

Rival du président Ali Bongo Ondimba pour l'élection présidentielle du 27 août 2016, M. Ping dénonce des fraudes électorales et se proclame toujours président élu.

La proclamation de la victoire d'Ali Bongo Ondimba avait débouché sur des manifestations marquées des émeutes, des arrestations et des morts.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG