"Je voudrais inviter à une prière spéciale pour le Gabon, qui traverse un moment de grave crise politique. Confions au Seigneur les victimes des affrontements et leurs proches", a déclaré le pape devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour la prière de l'Angélus.
"Je m'associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties en présence à rejeter toute violence et à avoir toujours le bien commun pour objectif", a ajouté le pontife argentin.
"J'encourage chacun, et en particulier les catholiques, à être bâtisseurs de paix, dans le respect de la légalité, le dialogue et la fraternité", a-t-il insisté.
Samedi, une marche blanche à Libreville a réuni un millier de partisans de l'opposant Jean Ping, en hommage aux victimes des violences post-électorales.
M. Ping, qui se proclame "président élu", a saisi vendredi la Cour constitutionnelle pour contester les résultats officiels et provisoires du scrutin, qui donnent la victoire au président sortant Ali Bongo avec environ 5.000 voix d'avance.
Dès leur proclamation le 31 août, ces résultats contestés avaient entraîné des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans tout le pays, qui avait déjà connu des crises post-électorales mais est peu habitué aux violences.
Le gouvernement a fait état de trois morts mais l'opposition évoque plusieurs dizaines de victimes.
Avec AFP