Les insurgés ont revendiqué l'opération, indiquant avoir enlevé ces hommes car ils travaillaient pour le gouvernement afghan.
Selon Omar Zwack, le porte-parole du gouverneur de cette province instable, "à 6 heures ce matin, les talibans ont arrêté un bus et deux camions le long de l'autoroute Kandahar-Herat", dans le district de Washer.
Kandahar est la grande ville du sud-est et Herat celle de l'est, frontalière de l'Iran.
Les 25 hommes ont été emmenés vers le district voisin de Marja, fief des insurgés, a ajouté M. Zwack, précisant que des opérations de recherche et de secours avaient été lancées.
Un porte-parole des talibans a revendiqué l'opération sur Twitter, précisant avoir emmené "27 personnes aux activités douteuses à bord de trois bus."
"Les innocents ont été libérés mais ceux qui travaillent pour l'administration fantoche de Kaboul seront traduits devant une Cour de l'Emirat islamique" appellation donnée par les talibans aux territoires sous leur contrôle, a-t-il précisé.
"Les talibans portaient des uniformes de l'armée, ils ont (...) emmené 37 personnes. Ils ont ensuite libéré les femmes et les enfants mais gardé les hommes," a rapporté à l'AFP Agha Jan, un témoin de la scène.
Les incidents de ce type se multiplient ces derniers temps sur les routes des provinces où les talibans sont actifs.
Début juin, dix-sept personnes, pour la plupart des hommes membres de la minorité largement chiite des hazaras, avaient également été enlevés lors de l'interception de leur bus sur une route du nord, avant d'être libérés au terme d'une médiation.
Dans une opération séparée, la veille, dans la province de Kunduz (nord), les talibans avaient exécuté au moins 10 voyageurs qu'ils soupçonnaient d'appartenir aux forces de sécurité. Plusieurs dizaines d'autres passagers d'autocar pris en otage avaient été ensuite relâchés mais, selon les autorités, huit personnes manqueraient à l'appel.
Enfin le 31 mai, un bus civil a été attaqué sur la route de Kunduz: les talibans ont alors enlevé plusieurs dizaines de voyageurs, dont le nombre exact reste inconnu, et ont exécuté au moins 16 d'entre eux soupçonnés de travailler pour le gouvernement afghan.
Vendredi, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté dans Kaboul pour réclamer la libération des otages toujours détenus.
Avec AFP