Le glissement de terrain, survenu peu après minuit, a enseveli sous un million de m3 de terre 15 dortoirs occupés par les employés de ce site minier à Shangluo, dans la province du Shaanxi, a indiqué un responsable du gouvernement municipal à l'AFP.
Au moins trois maisons voisines ont été également recouvertes par les coulées de boue, a-t-il ajouté sur son compte officiel de microblogs.
L'agence Xinhua, citant le gouvernement de la province, a indiqué que plus de soixante personnes étaient portées disparues mercredi soir.
Dans la matinée, quatre personnes ont été secourues et hospitalisées, selon l'agence. Dix autres personnes, présentes sur les lieux, ont réchappé à la catastrophe.
Des photos postées sur des sites d'information chinois montraient des sauveteurs en combinaison orange à côté d'amas de terres et de rochers quatre fois plus hauts qu'eux, surmontés de pelleteuses.
Le président chinois Xi Jinping a assuré mercredi que tout serait fait pour éviter de nouveaux incidents, selon la télévision officielle CCTV.
La mine serait exploitée, selon Xinhua, par la compagnie Wuzhou qui selon sa maison-mère produit du vanadium, un métal rare.
Un autre accident est survenu, également dans la nuit de mardi à mercredi, sur un gisement de charbon et gaz dans la province du Guizhou (sud-ouest), où une explosion a tué dix personnes, selon les autorités provinciales de la sécurité du travail.
Selon Xinhua, 56 mineurs sont sortis sains et saufs de cette mine, cinq ont été blessés et trois portés disparus.
La Chine, qui consomme environ la moitié du charbon produit sur la planète, enregistre régulièrement de graves accidents dans ses mines, un secteur entaché par des négligences endémiques en matière de sécurité, par la corruption, ainsi que par la priorité accordée aux impératifs de rendement.
Les mines chinoises, réputées être les plus dangereuses du monde, ont tué 931 personnes l'an dernier, selon le gouvernement.
Il s'agissait certes d'une baisse de 11% sur un an dans les chiffres officiels, mais des organisations indépendantes estiment que le bilan global est en réalité beaucoup plus lourd car de nombreux accidents sont passés sous silence pour éviter des fermetures.