"Le monde doit reconnaître les extraordinaires progrès de l'Afrique (...) une des régions du monde où la croissance est la plus rapide", a déclaré Barack Obama devant l'organisation panafricaine.
Dans ce même discours, M. Obama a interpelé le reste du monde à changer son regard sur l’Afrique et abandonner les stéréotypes d'un continent englué dans la pauvreté et la guerre.
"Alors que l'Afrique change, j'ai appelé le monde à changer son regard sur l'Afrique (...) Après un demi-siècle d'indépendances, il est plus que temps d'abandonner les vieux stéréotypes d'une Afrique enlisée pour toujours dans la pauvreté et les conflits", a affirmé M. Obama.
Premier président américain en fonction à visiter la région, M. Obama a soutenu que la classe moyenne africaine devrait atteindre plus d'un milliard de consommateurs. "Avec des centaines de millions de téléphones mobiles et un accès croissant à internet, les Africains ont le potentiel pour passer d'un bond des vieilles technologies vers une prospérité nouvelle", a-t-il soutenu.
Les "progrès historiques" de l'Afrique en matière de santé - réduction de la prévalence du sida, baisse des mortalités en couches ou infantiles, des décès dû aux paludisme... -, de réduction de la pauvreté ou d'accès à l'école, ont aussi mis en exergue dans ce discours.
"Dit plus simplement, de plus en plus d'hommes, de femmes et d'enfants d'Afrique vivent dans la dignité et l'espoir", a ajouté M. Obama, tout en avertissant que "ces progrès reposent sur des bases fragiles".
"A côté d'une nouvelle richesse, des centaines de millions d'Africains continuent de souffrir d'une extrême pauvreté. A côté de plate-formes d'innovation, de nombreux Africains restent entassés dans des bidonvilles, sans électricité ou eau courante, un niveau de pauvreté qui est une violence envers la dignité humaine", a-t-il souligné.
L'Afrique va aussi devoir surmonter le défi de l'explosion de sa démographie et de sa jeunesse, a prévenu le président Obama.
"La tâche la plus urgente pour l'Afrique aujourd'hui et pour les décennies à venir est de créer des opportunités pour cette génération à venir. Cela sera une entreprise considérable. L'Afrique va devoir créér des millions d'emplois supplémentaires", a-t-il expliqué, appelant également à partager les fruits de la croissance au-delà de "quelques uns au sommet".
Le président américain a également critiqué - visant implicitement la Chine - les pays dont les "relations économiques" se limitent "à la construction d'infrastructures avec de la main-d'oeuvre étrangères ou l'extraction des ressources naturelles de l'Afrique".
"De véritables partenariats doivent être une bonne affaire pour l'Afrique, il doivent créer des emplois et des possibilités pour les Africains. C'est le genre de partenariat qu'offre l'Amérique", a-t-il lancé.
Avec AFP