"Selon le bilan provisoire, quatre civils ont été tués vendredi quand leur voiture a sauté sur une mine non loin de la localité de Konna. Il y a aussi au moins cinq blessés", selon un élu de la ville.
"C'est un véhicule transportant des civils qui venaient d'une foire", a précisé une source policière locale, accusant "les terroristes d'avoir posé une mine pour tuer".
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"Tous les passagers se dirigeaient vers la localité de Konna quand le véhicule a sauté sur une mine. Le chauffeur a été tué, ainsi qu'un passager et deux passagères", a ajouté la même source, soulignant qu'il s'agissait d'un "bilan provisoire".
Selon une source de sécurité à Mopti, chef-lieu de la région, "des dispositions sont prises pour évacuer les blessés vers un hôpital plus performant que celui de Konna".
Le 25 janvier, 26 civils maliens et burkinabè, dont six femmes et quatre enfants, ont péri dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule, parti de Djibo, au Burkina Faso à destination de la foire hebdomadaire de Boni, dans le centre du Mali. Cette attaque n'avait pas été revendiquée.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP