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Au moins quatre civils tués dans une attaque dans le nord-est du Mali


Un combattant du groupe séparatiste Touareg MNLA débout devant l’assemblée locale à Kidal, Mali, 23 juin 2013.
Un combattant du groupe séparatiste Touareg MNLA débout devant l’assemblée locale à Kidal, Mali, 23 juin 2013.

Un enfant compte parmi les victimes attaquées par de présumés jihadistes pendant leur sommeil.

Au moins quatre civils touareg ont été tués mardi dans le nord-est du Mali par de présumés jihadistes, près de la frontière avec le Niger, a appris l'AFP de sources de sécurité et d'un élu.

"Un campement des Touareg de la tribu des Imghad, du nom d'Intessikite, situé à 44 km de Ménaka, a été attaqué mardi matin par des terroristes. Au moins quatre civils ont été tués", a affirmé à l'AFP une source de sécurité malienne.

L'information a été confirmée par une autre source de sécurité malienne basée à Ménaka, qui a imputé cette attaque au groupe du jihadiste Adnan Abou Walid Sahraoui, actif dans cette zone, et qui a prêté allégeance à l'organisation de l'Etat islamique (EI).

"Parmi les civils tués, il y a un enfant, et des personnes âgées. Ils dormaient sous leurs couvertures peu avant l'attaque. La panique s'est installée et des civils ont fui le campement", a déclaré de son côté un élu de Ménaka.

Le campement attaqué se situe sur l'axe Ménaka-Gao, la principale ville du nord du Mali, a souligné cet élu. "Les civils ont peur. L'Etat n'est pas partout. Personne n'est rassuré. Les gens veulent quitter (la région). Il faut les aider à rester", a ajouté la même source.

Plus à l'ouest, lundi après-midi, un véhicule de la Garde nationale a sauté sur une mine entre Gao et Gossi, a par ailleurs annoncé l'armée malienne dans un communiqué.

"Le bilan fait état d'un mort et quatre blessés", selon le texte, relevant que "ce tronçon de route est devenu un champ de mines et de braquages".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP

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