Les soldats, accompagnés de membres de milices de défense locales, ont été attaqués vendredi soir alors qu'ils regagnaient leur base dans la ville de Gwoza, près de la frontière avec le Cameroun, après avoir détruit trois camps de Boko Haram dans la forêt de Sambisa, enclave du groupe jihadiste nigérian.
"Nous avons perdu trois soldats et un membre de la CJTF (Civilian joint task force) dans l'embuscade", a déclaré sous couvert d'anonymat un officier militaire en poste dans le nord-est, précisant que dix soldats et trois miliciens avaient également été blessés.
Un membre des milices civiles engagées aux côtés de l'armée, Haruna Tola, a confirmé le bilan de l'attaque. Les combattants de Boko Haram "sont arrivés de toutes les directions", a-t-il précisé.
"Ils ont commencé à tirer à l'arme lourde de tous les côtés autour de 18h00 (19h00 GMT) et ont encerclé le groupe", a déclaré le milicien.
Les soldats ont demandé un renfort aérien d'avions de combat et ont finalement pu repousser l'attaque, a-t-il ajouté.
Boko Haram s'était emparé en août 2014 de Gwoza, où le groupe a proclamé son califat islamique avant d'être chassé par les troupes nigérianes début 2015, lors de la contre-offensive lancée par les armées de la région (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) pour reprendre les vastes territoires sous son contrôle.
En décembre 2016, l'armée nigériane avait affirmé que le groupe jihadiste était sur le point d'être vaincu, assurant avoir chassé Boko Haram de l'un de ses derniers bastions, la forêt de Sambisa, au terme d'opérations ayant duré plusieurs mois.
Mais malgré les succès militaires, Boko Haram a continué de lancer des attaques contre des cibles militaires et les villages de la région, ainsi qu'à mener des attentats-suicide sanglants contre des innocents.
Avec AFP