Le directeur général de l'Agence nationale du renseignement (NIA), Ayo Oke, et le secrétaire du gouvernement fédéral, Babachir Lawal, avaient été suspendus de leurs fonctions en avril et ont été limogés avec "effet immédiat", selon un communiqué de la présidence.
M. Oke est soupçonné d'avoir détourné 43 millions de dollars (37 millions d'euros) destinés à la NIA et retrouvés dans une résidence privée de Lagos.
M. Lawal est quant à lui suspecté d'avoir accordé des marchés à des entreprises dans lesquelles il avait des intérêts pour des projets de reconstruction dans le nord-est du Nigeria en proie aux attentats et exactions du groupe jihadiste Boko Haram.
Au Nigeria, premier exportateur de pétrole avec une moyenne de 2 millions de barils par jour, la corruption a gangréné toutes les époques, et tous les gouvernements depuis les années 1960.
M. Buhari avait promis de mettre un terme à cette spirale infernale, mais depuis son élection en 2015, la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) révèle chaque semaine de nouvelles enquêtes, ouvre de nouveaux procès, gèle des comptes et des avoirs de personnes impliquées dans le détournement de milliards de dollars.
Avec AFP