"L'attaque de notre position de Kanyatsi ce samedi" a fait deux morts parmi "les miliciens Maï-Maï Mazembe" et l'armée "a perdu un militaire", a déclaré à l'AFP le lieutenant Jules Tshikudi. Ces affrontements deviennent de plus en plus fréquents dans cette région.
"Nous procédons à un ratissage (de la zone) pour éloigner ces miliciens de la population civile", a ajouté l'officier. Dimanche, 20 villageois qui fuyaient des combats dans cette zone sont morts noyés dans le lac Édouard, selon les autorités locales.
Dans la province voisine de l'Ituri, des déplacés venant de Lubero continuent d'arriver par vagues successives.
"Environ 14.500 personnes ont fui les combats entre l'armée et des groupes armés", elles ont été "signalées" dans des villages situés à 160 km de Bunia, capitale de l'Ituri, a déclaré à l'AFP Serge Mabaluka, un employé du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) dans cette province.
Le territoire de Lubero est situé à 300 km au nord de Goma (capitale du Nord-Kivu), dans une zone où plusieurs groupes armés congolais et étrangers s'affrontent depuis plus de vingt ans.
Les Maï-Maï sont des groupes "d'autodéfense" constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour lutter contre des combattants ougandais ou rwandais.
Mais certains n'ont jamais désarmé. Depuis le début de l'année, ces miliciens attaquent régulièrement les positions de l'armée congolaise dans le Nord-Kivu et dans la province voisine du Sud-Kivu.