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Une centaine de blessés dans une grande manifestation étudiante au Bangladesh


Des étudiants bangladais se heurtent à la police lors d'une manifestation à Dhaka le 9 avril 2018.
Des étudiants bangladais se heurtent à la police lors d'une manifestation à Dhaka le 9 avril 2018.

Des milliers d'étudiants manifestaient lundi à travers le Bangladesh en réaction à des échauffourées dans la plus grande université du pays qui ont fait une centaine de blessés.

Des heurts entre police et étudiants, qui ont commencé dimanche soir et ont duré jusqu'au petit matin, ont transformé l'université de Dacca en champ de bataille. Les forces de l'ordre ont tiré des balles de caoutchouc et grenades lacrymogènes sur des manifestants contre la politique, "discriminatoire" selon eux, de quotas dans la fonction publique.

Cette contestation est l'une des plus importantes à laquelle se trouve confrontée la Première ministre Sheikh Hasina, au pouvoir depuis une décennie.

Les organisateurs des rassemblements à Dacca ont raconté qu'ils manifestaient pacifiquement lorsque la police est intervenue pour les disperser par la force. Les policiers ont notamment recouru à des bâtons et des canons à eau pour dégager la place centrale.

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"Plus de 100 personnes ont été blessées" dans les affrontements, a déclaré à l'AFP l'inspecteur de police Bacchu Mia, ajoutant que les personnes hospitalisées n'étaient pas dans un état critique.

Les manifestants ont jeté des pierres sur les forces antiémeute, saccagé le domicile du vice-chancelier de l'université, brûlé deux voitures et vandalisé un bâtiment, a indiqué le responsable policier Azimul Haque.

Quinze personnes ont été interpellées dans ces incidents.

La colère étudiante résulte de la décision du gouvernement de réserver plus de la moitié des emplois de fonctionnaires aux familles de vétérans de la guerre d'indépendance de 1971 et aux minorités défavorisées. Ce qui ne laisse à la plupart des diplômés accès qu'à un nombre restreint de postes.

"Ces quotas sont discriminatoires. En raison du système de quotas, 56% des emplois sont mis de côté pour 5% de la population du pays. Et 95% des gens doivent se battre pour les 44%" restants, a déclaré Hasan Al Mamun, un meneur de la fronde.

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Inspirés par le mouvement de Dacca, manifestations et rassemblements se sont multipliés lundi dans les universités du Bangladesh. Des milliers d'étudiants ont séché les cours.

Selon les organisateurs, des dizaines de milliers de personnes participent à la contestation. La police a refusé de donner une estimation.

Fille de l'un des pères de l'indépendance du Bangladesh, Sheikh Hasina a rejeté les demandes de révision des quotas. Un ministre doit rencontre les représentants étudiants lundi à Dacca.

Avec AFP

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