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La solution à la crise politique entre les mains des Bissau-Guinéens


Domingos Simões Pereira devant la 69è session de l'AG de l'Onu, le 29 septembre 2014. (AP Photo/Seth Wenig)
Domingos Simões Pereira devant la 69è session de l'AG de l'Onu, le 29 septembre 2014. (AP Photo/Seth Wenig)

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a exhorté dimanche les Bissau-Guinéens à résoudre la crise politique que connaît leur pays depuis un an, estimant qu'il n'existait "pas de solution miracle" extérieure.

"Un pays ne peut pas rester éternellement en crise", a déclaré Marcel Alain de Souza à l'AFP à Bissau, où il a entamé une visite samedi soir, accompagné du nouveau représentant résident de la Cédéao, l'Ivoirien Blaise Diplo, ancien cadre de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) dans le pays.

"Nous allons faire appel à toutes les parties impliquées. Nous n´avons pas de solution miracle. La solution ne peut venir que des fils et filles de ce pays", a affirmé le président de la Commission.

La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.

Le PAIGC conteste toujours la désignation en juin 2016 du nouveau Premier ministre Baciro Dja et ses députés refusent de siéger au Parlement, empêchant le chef du gouvernement de présenter son programme de politique générale.

"Ce que je tiens à dire aux Bissau-Guinéens, c'est qu'ils n'ont qu'un seul patrimoine commun, c´est la Guinée-Bissau", a insisté M. de Souza, estimant que "le nouvel ambassadeur de la Cédéao aura une mission difficile, car il doit travailler pour qu'on sorte de crise".

Le programme de sa visite prévoit des rencontres avec les principaux responsables, dont le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale et le chef de l'Etat.

Selon la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire. Or le PAIGC a perdu récemment sa majorité parlementaire absolue de 57 sièges à la suite de la fronde de 15 députés.

M. Vaz a dit vouloir s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition, deuxième formation du pays), et de 15 députés frondeurs du PAIGC, soit 56 sièges sur 102 au Parlement.

Les tensions à la tête de l'Etat inquiètent d'autant plus la communauté internationale que l'élection de M. Vaz en mai 2014 avait marqué un retour progressif à l'ordre constitutionnel dans cette ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest jusqu'alors en proie à une instabilité chronique, avec des tentatives de coup d'Etat militaires à répétition.

Avec AFP

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