"Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun et non des +followers+ passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République", a déclaré M. Biya à l'occasion de la fête de la Jeunesse, dans un discours retransmis à la télévision d'Etat.
"Chaque fois qu'en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n'êtes pas pour autant dispensés des obligations civiles et morales telles que le respect de l'autre et des institutions de votre pays", a encore déclaré le président camerounais, 84 ans dont 35 au pouvoir.
C'est notamment sur les réseaux sociaux que les séparatistes anglophones camerounais, dans un contexte de profonde crise socio-politique dans les deux régions anglophones du pays du nord-ouest et du sud-ouest, s'en prennent à Yaoundé et militent pour un "soulèvement".
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En outre, le président Biya a affirmé que la situation "s'est stabilisée" dans les régions anglophones, après "des troubles" qui ont "parfois donné lieu à des actes de violence".
Vendredi, le ministre de la Défense a néanmoins instauré un couvre-feu dans ces deux régions en raison de menaces "d'attaques imminentes" de sécessionnistes, selon une note interne obtenue par l'AFP.
Le président camerounais a par ailleurs indiqué que "la capacité de nuisance (du groupe jihadiste nigérian de) Boko Haram a été considérablement réduite grâce à l'action conjuguée des forces de défense et des populations camerounaises".
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Enfin, et tandis que le Cameroun se prépare en 2018 à des élections générales dont la présidentielle, Paul Biya a déclaré que tous les Camerounais "qui auront vingt ans ou plus pourront, ou je devrais dire devront, exercer leur droit de vote."
Le président Biya ne s'est pas encore déclaré candidat à sa septième réélection. Il est toutefois présenté par ses partisans comme le candidat "naturel" de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Avec AFP