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Couvre-feu dans les régions anglophones du Cameroun


Des soldats du bataillon d'intervention rapide dans Bamenda, le 17 novembre 2017
Des soldats du bataillon d'intervention rapide dans Bamenda, le 17 novembre 2017

Le Cameroun a instauré un couvre-feu dans ses deux régions anglophones en raison de menaces d’"attaques imminentes" de sécessionnistes, selon une note interne du Ministère de la Défense.

Cette note, émise vendredi par le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, fait état de "renseignements" quant à des "attaques imminentes projetées par (la) branche armée (des) sécessionnistes" contre "plusieurs villes" des régions anglophones.

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Le document, qui décrète "l'instauration d'un couvre-feu total entre 20H00 et 06H00" dans les deux régions anglophones du pays, a été authentifié par l'AFP auprès d'une source sécuritaire camerounaise.

Cette note fait état d'un "appui (aux sécessionnistes fourni par) certains mercenaires en provenance (du) delta du Niger" (au Nigeria), et demande d'"orienter (les) patrouilles (de façon) offensive en direction (des) voies venant au Nigeria".

Les deux régions anglophones camerounaises sont frontalières du Nigeria, où Yaoundé suspecte les séparatistes d'avoir établi leur base arrière.

Une note du gouvernorat de la région du nord-ouest, obtenue par l'AFP samedi, fait état de la mise en application effective du couvre-feu "à partir du 10 février (...) pour une durée d'une semaine renouvelable".

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La mise en application du couvre-feu dans le nord-ouest a été confirmée par l'AFP auprès du porte-parole de l'armée camerounaise, le colonel Didier Badjeck.

Sur les réseaux sociaux, la nébuleuse sécessionniste camerounaise menace depuis plusieurs jours de troubler les célébrations du 11 février, date du référendum qui a réuni francophones et anglophones camerounais en 1961 et que Yaoundé a transformé en 1966 en "fête de la Jeunesse".

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A cette occasion, le président camerounais Paul Biya s'est adressé à la nation samedi interpellant les jeunes Camerounais à être des "internautes patriotes" sur les réseaux sociaux où les séparatistes anglophones appellent régulièrement au "soulèvement".

Les régions du nord-ouest et du sud-ouest regroupent les habitants anglophones, soit 20% de la population camerounaise. Elles sont secouées depuis plus d'un an par une profonde crise socio-politique, qui s'est peu à peu muée en conflit armé de basse intensité.

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La situation sécuritaire dans les zones anglophones du Cameroun s'est considérablement détériorée depuis l'annonce fin janvier de l'extradition de 47 séparatistes arrêtés au Nigeria, dont leur leader Sisiku Ayuk Tabe.

Avec AFP

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