Des hommes armés, suspectés d'appartenir au groupe islamiste Boko Haram ont attaqué à cheval un village du nord-est du Nigeria, tuant au moins onze personnes, ont rapporté à l'AFP deux témoins appartenant à une milice citoyenne.
Cette attaque est survenue dans la nuit de mardi à mercredi dans le village de Zango, dans le secteur de Gulani, à environ 150 kilomètres de la capitale de l'Etat de Yobe, Damaturu.
"Ils sont arrivés vers minuit (23H00 GMT mardi), et ont commencé à tirer dans le village, ce qui a forcé les habitants à se réfugier dans la brousse", a expliqué Aisami Mamman, membre d'une milice qui aide l'armée dans sa lutte contre Boko Haram.
"Certains les ont poursuivis et les ont tués, pendant que d'autres incendiaient le village. Tout a brûlé. Onze personnes sont mortes et beaucoup sont blessées, dont six grièvement. Ils ont été transportés à Damaturu pour y être soignés", a-t-il ajouté.
Les raisons de cette attaque restent encore floues mais lors de précédents raids sur des villages, Boko Haram avait volé du bétail et de la nourriture. Récemment, les villages de Gurum et Dokshi ont été les cibles d'attaques similaires, qui ont fait au moins 20 morts.
Ce genre de raids est typique du groupe islamiste, même s'ils sont devenus moins fréquents depuis une contre-offensive militaire dans cette région du nord-est.
Depuis l'an dernier, l'armée a regagné de larges bandes de territoires passées en 2014 aux mains de Boko Haram, dispersant ses combattants et coupant les routes empruntées pour leur approvisionnement.
De plus en plus, les combattants islamistes, affectés par la pénurie d'essence qui gagne le pays, doivent mener leurs attaques à cheval ou à vélo au lieu de leurs habituelles motos ou pickup.
Depuis le début de l'insurrection en 2009, on estime qu'environ 20.000 personnes ont été tuées.
Avec AFP