Le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, a fait la déclaration lors d'un point de presse électronique repris par l’AFP.
Boko Haram a lancé dimanche un nouveau raid meurtrier au Cameroun. Le groupe islamiste a enlevé 80 personnes, alors même que l'armée tchadienne se déploie dans cette zone avec l'objectif de stopper les attaques du groupe islamiste nigérian.
La radio-télévision nationale (CRTV) a annoncé dimanche tard qu’une vingtaine de personnes ont été libérées. Le reste d’otages ont emmenés par les assaillants de Boko Haram.
Dans sa déclaration, le Quai d’Orsay précise que la France réaffirme sa solidarité et son soutien aux autorités et aux populations camerounaises, tchadiennes et nigérianes dans la lutte contre Boko Haram.
L'armée française, présente à N'djamena, contribue à l'échange d'informations sur la menace Boko Haram et à la coordination des efforts militaires des pays voisins du Nigeria (Tchad, Cameroun et Niger) contre le groupe islamiste.
Le secrétaire d'Etat à la Défense, Jean-Marc Todeschini (chargé des anciens combattants), représentera ainsi la France mardi à une réunion de haut niveau prévue à Niamey, "qui permettra de renforcer l'effort et la mobilisation régionale", selon le Quai.
Le Tchad a demandé aux pays d'Afrique centrale de former une large coalition pour lutter contre Boko Haram et affiche sa volonté de reprendre la ville stratégique de Baga, située dans le nord-est du Nigeria, tombée aux mains du groupe islamiste début janvier.
Le Nigeria, qui n'arrive pas à stopper seul Boko Haram, a exprimé un soutien conditionnel à la perspective de l'arrivée de soldats tchadiens sur son territoire.