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Brazzaville rend un dernier hommage à l'ex-président Yhombi Opango


Le président congolais Denis Sassou Nguesso et son épouse Antoinette, le 11 novembre 2018.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso et son épouse Antoinette, le 11 novembre 2018.

Deuil national et drapeaux en berne: le Congo a rendu vendredi à Brazzaville un dernier hommage à son ex-président Jacques-Joachim Yhombi Opango, décédé en mars en France, en présence de l'homme qui l'a évincé, l'actuel chef de l'État Denis Sassou Nguesso.

Mort le 30 mars en France du coronavirus, à 81 ans, M. Yhombi Opango avait été provisoirement inhumé à Bagneux près de Paris. Sa dépouille a été ramenée jeudi à Brazzaville par un vol régulier d'Air France.

Accompagné de son épouse, le président Denis Sassou Nguesso, vêtu de noir, s'est incliné devant le cercueil couvert du drapeau national lors de la cérémonie d'hommages qui s'est déroulée vendredi sur l'esplanade du Palais des congrès.

Le vice-Premier ministre Firmin Ayessa a lu l'oraison funèbre retraçant le parcours de M. Yhombi Opango devenu le premier officier général congolais en 1978.

"De l'avis unanime de tous, sa progression et ses galons, les différents échelons qu'il a brillamment gravis sont le fruit du mérite, du mérite vrai", a-t-il déclaré. "L'homme est militaire dans l'âme et dans la chair, dévoué tout entier à son métier, pétri de discipline et de rigueur, dégageant toujours vigueur et détermination".

Originaire de la Cuvette (nord), Jacques Joachim Yhombi Opango était né en 1939.

Il avait été porté à la tête du pays après l'assassinat du président Marien Ngouabi (1968-1977), à l'époque où l'ex-colonie française était alignée sur l'Union soviétique.

Il ne dirigera le pays que pendant deux ans avant d'être évincé par le président Denis Sassou Nguesso, originaire de la même région que lui, qui cumule 36 ans de pouvoir depuis lors, avec une parenthèse de cinq ans entre 1992 et 1997.

Emprisonné après son éviction, M. Yhombi Opango a été libéré peu avant la conférence nationale de 1991 qui a ouvert le pays au multipartisme.

Il fonde alors le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD). Candidat malheureux à la présidentielle de 1992, il s'allie au président élu Pascal Lissouba dont il devient le Premier ministre entre 1993 et 1996.

Il sera inhumé samedi dans son fief d'Owando (nord).

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