Paris s'est déclaré "préoccupé" par la situation dans la région du Pool, lançant un "appel" aux autorités de Brazzaville "pour rétablir rapidement les conditions qui permettront la tenue des élections dans toutes les circonscriptions concernées".
"Le gouvernement a été responsable et prudent en reportant les élections dans le Pool", a répondu Thierry Moungalla, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement interrogé par l'AFP. "L'objectif est de tenir les élections dans ces circonscriptions du Pool dans les délais raisonnables, mais pour y arriver il faut un niveau de sécurité suffisant."
Région voisine de Brazzaville, le Pool a été secoué par une guerre civile entre 1998 et 2003 entre l'armée et les ex-combattants Ninjas dirigés par Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi.
Le Pool a replongé dans la violence depuis l'élection présidentielle contestée de mars 2016, remportée par le président Denis Sassou Nguesso, 74 ans cette année, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir.
Le ministre congolais de l'Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, a par ailleurs annoncé la victoire du parti présidentiel aux élections locales du 16 juillet, le même jour que le premier tour des législatives.
Le Parti congolais du Travail (PCT, au pouvoir) devrait contrôler la quasi-totalité des Conseils départementaux et municipaux, avec près de 450 sièges à lui seul.
L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d'opposition) se contente de 54 sièges contre moins de 40 sièges pour l'Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas.
Aucun chiffre n'a été avancé sur le taux de participation comme lors du premier tour des législatives, où le PCT a été crédité de 70 sièges sur les 151 de la future assemblée nationale.
Le second tour des législatives est prévu dimanche.
Avec AFP