Les membres du Conseil national de transition ont adopté un nouveau code électoral controversé interdisant aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins d'octobre
Cinq mois après la chute du "Facilitateur", les chances de ses proches de reprendre le pouvoir légalement s'amenuisent. Sept cadres de l'ancien régime, dont trois ministres, ont été interpellés pour des "malversations présumées", selon un communiqué des autorités.
"L'histoire est en marche !", s'est réjoui Chérif Sy, le président de l'assemblée intérimaire. "Notre peuple continue à s'exprimer pour conduire notre pays vers la renaissance démocratique", a-t-il observé.
Le projet de loi rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance démocratique".
Ce texte fait référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre par Blaise Compaoré afin de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute.
Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre au Burkina Faso. Elles mettront un terme, une fois leurs résultats proclamés, à une année de "transition démocratique", après 27 années de règne de Blaise Compaoré.
Le texte doit encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué par le président Michel Kafando.
Lundi, le CDP a prévenu qu'il s'opposerait "vigoureusement", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", au vote.
Lundi, le ministre de la Sécurité, Auguste Denise Barry, a "mis en garde" les "instigateurs de troubles", menaçant d'interpellation toute personne "coupable de trouble à l'ordre public, d'atteinte à la sécurité des personnes et d'atteinte à la sûreté de l'Etat".