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Début du retrait des forces burnkinabè du Darfour en juillet 2017


Des soldats burnkinabè déployés autour du camp du régiment de la sécurité présidentielle lors du putsch manqué à Ouagadougou, 29 septembre 2015.
Des soldats burnkinabè déployés autour du camp du régiment de la sécurité présidentielle lors du putsch manqué à Ouagadougou, 29 septembre 2015.

Le Burkina va entamer dès juillet 2017 le retrait de son contingent onusien au Darfour pour renforcer sa sécurité intérieure, a annoncé vendredi à l'AFP son ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry.

"Le Burkina Faso a bien confirmé son retrait du Darfour. Nous l'avons exprimé au bureau de M. Ban Ki-moon (le secrétaire général des Nations Unies) en juin. Nous l'avons confirmé en septembre", a précisé M. Barry. "Nous avons convenu à la demande de cette organisation qu'on mette en place un plan de retrait qui va s'étaler sur une année et donc ce retrait sera effectif à partir de juillet 2017", a-t-il ajouté.

"C'est vraiment pour des raisons internes au Burkina que nous retirons nos troupes (du Darfour) pour nous permettre de renforcer nos capacités opérationnelles" internes, a dit M. Barry.

Depuis août 2009, le Burkina Faso a déployé au Soudan, au sein de la mission hybride conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD), un bataillon de 850 hommes. Les militaires burkinabè sont basés à El Geneina et à Foro Baranga dans la province de l'Ouest-Darfour.

"On comprend que pour les Nations unies, les effectifs (de Casques bleus) qu'ils ont ne les suffisent pas, mais en même temps, nous avons un problème réel ici au Burkina Faso avec toutes les attaques que nous subissons", a justifié le ministre.

"D'avril 2015 à octobre 2016 nous avons subi une vingtaine d'attaques, y compris deux enlèvements de ressortissants étrangers, c'est trop. C'est intenable et ces différentes attaques ont fait plus de cinquante morts si on compte également (celles) du 15 janvier 2016 à Ouagadougou", a-t-il poursuivi.

Longtemps préservé, le Burkina Faso est entré depuis avril 2015 dans un cycle d'enlèvements et d'attaques terroristes, surtout dans sa région septentrionale voisine du Mali et du Niger.

Il a culminé le 15 janvier 2016, par une attaque spectaculaire lorsqu'un commando jihadiste a pris d'assaut plusieurs établissements commerciaux en plein centre de Ouagadougou, tuant 30 personnes - majoritairement des étrangers - et blessant 71 autres.

"On a grand besoin d'avoir des hommes aguerris, des hommes qui ont l'expérience qui ont du terrain donc nos troupes qui vont venir du Darfour vont être assez précieuses pour la sécurisation de nos frontières surtout du côté de la frontière malienne", a poursuivi M. Barry.

Le 12 octobre une attaque jihadiste contre des militaires burkinabè a fait six morts, quatre militaires et deux civils.

Le Burkina Faso, qui dispose aussi de deux bataillons au Mali voisin où il est l'un des plus gros contributeurs de troupes au sein de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), demande aussi à l'Onu d'autoriser le déploiement d'un de ses contingents le long de sa frontière afin de mettre fin aux incursions de groupes jihadistes qui y sévissent.

Avec AFP

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