Le président de la transition burkinabé qui ne devra pas être candidat selon la Charte de la transition, a rendu publique sa décision après une rencontre avec les partis politiques.
Selon lui, la date du 20 septembre, que préférait la plupart des acteurs, n'a pas été retenue parce que "c'est la période des pluies", correspondant aux travaux champêtres, ce qui aurait pu provoquer des difficultés d'organisation et un éventuel fort taux d'abstention.
Lundi, partis politiques, gouvernement et Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avaient proposé deux dates pour la tenue concomitante des deux scrutins: le 20 septembre ou le 11 octobre.
La transition politique a été mise sur pieds après trois semaines de tractations qui ont suivi la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre par une insurrection populaire après 27 ans de règne.
Cette transition, incarnée par le binôme Michel Kafando-Isaac Zida - un ancien diplomate devenu président intérimaire et un Premier ministre également lieutenant-colonel -, doit s'effacer après l'élection d'un nouvel exécutif.
"Nous mettons un point d'honneur à réussir ces élections" car elles constituent "l'objectif final de la transition", a assuré M. Kafando ajoutant que son équipe remettra "officiellement" le pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu "en novembre 2015".
Le président burkinabè a cependant "définitivement" exclu le vote de ses millions de compatriotes vivant hors du Burkina, bien qu'une disposition en ce sens ait été inscrite dans la constitution depuis 2005, sans jamais été appliquée.
Le budget des élections présidentielle et législatives couplées a été fixé à 50,6 milliards de francs CFA (env 77 millions d'euros), dont 25,6 milliards FCFA (env 39 millions d'euros) sont à trouver auprès des bailleurs internationaux.