Plus de 800 combattants y seront rééduqués et y recevront une formation polyvalente, a expliqué le général Rabe Abubakar à l'AFP en soulignant : "ce sera ne sera pas une tâche facile".
"La mise en place de ce camp est le meilleur moyen de rééduquer ces combattants qui se sont rendus ou ont été capturés", a estimé l'officier.
Ce camp vise à "responsabiliser, déradicaliser, réorienter et réinsérer" les combattants de Boko Haram qui ont déposé les armes, a-t-il insisté.
Le général Abubakar n'a donné aucune précision sur la localisation du camp et indiqué que l'armée donnerait de plus amples informations mardi lors d'une conférence de presse.
Le porte-parole militaire a également appelé les combattants qui luttent encore au nom de Boko Haram à déposer les armes et à rejoindre la société civile.
L'armée nigériane a été beaucoup critiquée pour des violations répétées des droits de l'Homme dans le cadre de sa lutte contre Boko Haram. L'organisation humanitaire Amnesty International précisait dans un rapport publié en février que la "torture et autres mauvais traitements par la police et les forces de sécurité étaient courantes".
L'insurrection islamiste de Boko Haram, lancée en 2009 pour établir une stricte loi islamique dans le nord-est du Nigéria, a déjà fait environ 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
Certains ont commencé à regagner leurs villages à mesure que l'armée nigériane sécurise les territoires repris au mouvement islamiste.
Avec AFP