"Il y a au moins 15 morts parmi les combattants", a indiqué à l'AFP le responsable d'une ONG internationale présent à Kaga-Bandoro, située à 400 km au nord de la capitale Bangui.
Selon des sources sécuritaires, dont la Minusca, des membres du groupe armé ex-Séléka du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) seraient à l'origine des violences.
"Les hommes du MPC semaient la pagaille dans la ville pour une histoire de vengeance", a relaté une source onusienne proche du dossier. Puis ils "se sont confrontés aux contingents pakistanais et burundais (de la Minusca, ndlr) stationnés dans la ville".
"Les forces de la Minusca ont fait leur travail en protégeant les populations civiles des éléments du MPC", a assuré le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.
Joint par téléphone par l'AFP, le porte-parole du MPC, Aboulkassim Algoni Tidjani, n'a pas souhaité s'exprimer.
Les violences ont repris depuis la fin du mois de mai 2017 à Kaga-Bandoro (centre), chef-lieu de la préfecture de Nana-Grébizi qui accueille depuis l'automne 2016 près de 20.000 déplacés et où les humanitaires ont de grandes difficultés à travailler.
La Centrafrique a basculé dans les tueries de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane Séléka, entraînant des représailles de groupes anti-balaka se disant défenseurs des chrétiens.
Les interventions de la France (2013-2016) et de la Minusca (12.500 hommes) ont ramené le calme dans Bangui mais 50 à 60% du pays reste sous le contrôle de groupes armés.
Avec AFP