"Les membres du Conseil de sécurité exhortent les parties en Centrafrique à appliquer l'accord de paix de bonne foi et sans retard", souligne une déclaration adoptée à l'unanimité des quinze membres de l'instance.
Le Conseil "réaffirme aussi son soutien au président Faustin-Archange Touadéra et l'encourage à cimenter et à élargir l'adhésion nationale à l'accord de paix".
Ses membres réclament "à tous les groupes armés de cesser toute violence à l'égard des civils, des Casques bleus et des personnels humanitaires, toute restriction à la liberté de mouvement et à l'acheminement de l'aide humanitaire", précise la déclaration.
Ils leur demande notamment "de renoncer à leurs armes, immédiatement et sans conditions".
Le Conseil de sécurité souligne enfin la nécessité "de tenir pour responsables ceux ayant commis des violations et des abus aux droits humains" afin de contribuer à une "réconciliation nationale".
L'accord de paix prévoit à cet égard la mise en place sous 90 jours d'une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR), et des patrouilles communes de membres de groupes armés avec l'armée régulière.
Les groupes armés sont issus de l'ex-rébellion hétéroclite de la Séléka, en majorité composée de musulmans et qui a renversé le président François Bozizé en 2013, et des milices d'autodéfense qui s'y opposaient, les antibalaka.
La Centrafrique, ex-colonie française de 4,5 millions d'habitants, est classée parmi les pays les plus pauvres du monde malgré la richesse de son sous-sol en diamants, en or et en uranium, convoités par les groupes armés.