Vendredi, le FMI a annoncé avoir approuvé le versement d'une troisième tranche d'un prêt de 40,2 millions de dollars à la RCA, ainsi que l'augmentation de son programme d'aide à ce pays.
Cette nouvelle tranche a été débloquée dans le cadre de la facilité de crédit négociée en juillet 2016, selon un communiqué du FMI.
"Je me réjouis de cette décision, car nous avons rempli toutes les conditionnalités", a déclaré le président Touadéra, dont les propos ont été rapportés dimanche par les médias nationaux.
"Nous attendons dans les tous prochains jours un nouveau versement (...). Les négociations n'ont pas été simples, mais c'est l'aboutissement d'un long processus", a-t-il commenté.
"Aussi, ai-je instruit le ministre des Finances de procéder au règlement des deux mois d'arriérés de salaire des fonctionnaires de novembre et décembre 2013 en les étalant sur décembre 2017 et en début d'année 2018", a ajouté M. Touadéra.
"S'agissant des arriérés des salaires antérieurs, j'ai demandé au gouvernement d'y travailler au nom de la continuité de l'Etat afin de mobiliser les ressources conséquentes à cet effet", a-t-il promis.
Ces deux mois de salaires impayés datent du régime du président Michel Djotodia, arrivé au pouvoir par les armes en 2013 à la tête de la coalition rebelle de l'ex-Séléka, et qui avait dû quitter ses fonctions en 2014 sous la pression internationale.
Les fonctionnaires centrafricains cumulent aussi des arriérés de plus ou près de deux ans, sous les présidences d'André Kolingba (1981-1993) et Ange-Félix Patassé (1993-2003).
Les syndicats des fonctionnaires ont entrepris courant octobre et novembre derniers de mobiliser leurs militants et menacent de se mettre en grève pour obtenir le paiement de ces deux mois d'arriérés.
Des manifestations prévues par les syndicats, dont une marche pacifique, ont été interdites par le pouvoir.
Autre mesure annoncée ce weekend par le président Touadéra: "la liquidation des arriérés commerciaux, précisément les créances dues aux fournisseurs et autres prestataires de services de l'Etat dont le montant arrêté s'élève à 9 milliards FCFA (13 millions d'euros), et cela dans un délai de 3 mois", soit d'ici mars 2018.
Avec AFP