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Tshisekedi tente de convaincre l’opposition à aller au dialogue


Etienne Tshisekedi lors de son retour à Kinshasa, 28 novembre 2014
Etienne Tshisekedi lors de son retour à Kinshasa, 28 novembre 2014

L’opposant historique congolais a indiqué, à l’ouverture d’un conclave qui regroupe l’opposition de son pays à Bruxelles, qu’il était nécessaire d’aller au dialogue politique pour résoudre la crise à laquelle s’expose la RDC avec la fin du mandat de Joseph Kabila.

"Nous savons qu’il y a quelqu’un qui a un mandat qui a pris fin et que nous devons le manager, c’est-à-dire le renvoyer très doucement. Le 19 décembre, qu’il le veuille ou non, M. Kabila devra remettre le pouvoir. Si ce n’est pas à celui qui sera élu, il devra le remettre absolument à quelqu’un (d’autre) pour sortir définitivement du pays. C’est pour cela qu’il est nécessaire qu’on vienne au dialogue où nous allons régler tout cela", a déclaré Etienne Tshisekedi dans son discours d’ouverture du conclave.

Reportage sur l'appel d'Etienne Tshisekedi pour le dialogue, au conclave de l'opposition de la RDC, avec Eddy Isango
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A 83 ans, M. Tshikedi qui est l’initiateur du conclave a rappelé qu’il était le premier à réclamer la tenue du dialogue politique.

"Nous avons toujours lutté dans la paix. Jamais nous n’exposerons notre peuple aux balles", a-t-il expliqué soulignant avoir exigé que le dialogue se fasse sous la médiation de la communauté internationale.

"C’est pour cela que nous regardons un peu", a-t-il soutenu en expliquant les hésitations qui lui sont attribuées.

"Nous nous sommes entendu dans le pré-dialogue que nous allons libérer tous les prisonniers politiques et l’actuel contrôleur qui est M. Edem Kodjo devra être assisté par les quatre délégués des Nations Unies, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’organisation de la francophonie", a-t-il argumenté insistant sur "l’unité des forces acquises au changement parce qu’en cas d’une lutte aussi acharnée que cela nous devons nous unir pour chasser celui que vous connaissez ".

Plusieurs opposants congolais prennent part à ces assises qui devront aller jusqu’à jeudi soir.

L’absence du parti de Jean-Pierre Bemba l’ancien rebelle et ex-vice-président de la RDC, en prison à la CPI, le Mouvement pour la libération du Congo (Mlc) et Vital Kamerhe, une autre figure de l’opposition, est très remarquée.

Le parti de Tshisekedi, l’Udps accepte de prendre part au dialogue politique convoqué par M. Kabila mais pose les conditions reprises dans le discours de l’ouverture du conclave par son leader.

Une bonne partie de l’opposition refuse d’y prendre part, accusant M. Kabila de vouloir prolonger son mandat alors que la Constitution le lui interdit.

Le parti de M. Kabila, Parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd) a, pour sa part, évoqué, le week-end dernier, la possibilité d’un référendum constitutionnel pour permettre au président sortant de briguer un autre mandat.

Joseph Kabila, 45 ans, est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père. Il a par la suite été élu deux fois dans des élections dont les résultats ont été contestés, en 2006 et en 2011.

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