"C'est un verdict de la honte", a déclaré Me Désiré Kasukula, un des avocats de Huit Mulongo. Le condamné détenait bien l'autorisation de port d'arme depuis 1996, selon l’avocat.
Le major Ghislain Kabeya, président du tribunal militaire de Lubumbashi, dans le sud-est du pays, indique que M. Mulongo est condamné à trois ans de prison ferme car un revolver a été retrouvé à son domicile.
Mais pour l’avocat, les poursuites contre M. Mulongo, arrêté le 26 avril à Lubumbashi, sont liées plutôt à l'appartenance politique de M. Mulongo. Car son client avait claqué la porte de la majorité présidentielle en même temps que Moise Katumbi. MM. Mulongo et Katumbi, comme tous les opposants, accusent le président congolais Joseph Kabila de manœuvrer pour reporter la présidentielle.
M. Katumbi, partis pour des soins à l’étranger, a été inculpé pour recrutement des mercenaires et condamné à trois ans pour spoliation immobilière. Les autorités attendent l’arrêter dès son retour dans le pays.
La condamnation de M. Mulongo intervient à la veille de l’ouverture du dialogue national que boycotte une frange de l’opposition, exigeant entre autres la libération des prisonniers politiques et la fin des poursuites des opposants sous prétextes d’autres crimes.
Avec AFP