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Brazzaville réclame l'accélération de la procédure judiciaire contre le général Mokoko et une procédure contre Ntumi


Jean-Marie Michel, candidat à la dernière élection présidentielle, 8 février 2016.
Jean-Marie Michel, candidat à la dernière élection présidentielle, 8 février 2016.

Le ministre congolais de la Justice a demandé au procureur de la République d'accélérer la procédure engagée contre Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars.

Le ministre congolais de la Justice a demandé jeudi au procureur de la République d'accélérer la procédure engagée contre le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir.

"Monsieur le procureur de la République [André Ngakala Oko, ndlr], il faut activer la procédure judiciaire qui avait été déjà ouverte contre le général Mokoko Jean-Marie Michel", a déclaré Pierre Mabiala, ministre de la Justice, lors d'une conférence de presse.

"Je vous le demande parce que les procédures judiciaires pénales ne doivent pas être rangées dans les tiroirs de la justice", a-t-il insisté sans donner d'autres explications.

"C'est une demande politique au regard de l'envergure politique du général Mokoko", a déclaré à l'AFP Me Yvon Ibouanga, avocat du général, ajoutant qu'il n'y a rien qui puisse "justifier" cette requête.

Le 19 mars, le général avait refusé de répondre à la convocation de la justice.

Ancien chef d'Etat-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l'École supérieure militaire (ESM) de Saint-Cyr en France, le général Mokoko a été jusqu'à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu'il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à la présidentielle du 20 mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par le président Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, Des résultats officiels qualifiés de "forfaiture" par cinq opposants dont le général Mokoko.

L'officier est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discuter d'un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

A la veille de la présidentielle,M. Mokoko a été entendu plus d'une fois dans cette affaire par la police.

Depuis la réélection contestée de M. Sassou Nguesso (qui cumule plus de 32 ans au pouvoir), le général Mokoko vit en résidence surveillée dans sa maison du centre-ville de Brazzaville.

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