Selon leur avocat, les six militants du Ras-le-bol, âgés entre 25 et 40 ans, ont été libérés mardi dans la nuit.
"Chacun d'eux a payé une amende de 150.000 francs CFA (228 euros) avant de quitter la prison", a ajouté Me Hervé Ambroise Malonga.
Ils avaient été arrêtés le 9 octobre alors qu'ils manifestaient contre le projet de nouvelle constitution finalement adopté ce mois-là par voie de référendum.
Ils ont par la suite été jugés pour "organisation de marche non autorisée" et "troubles à l'ordre public", ils ont "purgé une peine de trois mois d'emprisonnement".
Selon le correspondant de l'AFP à Brazzaville, une quinzaine de militants de "Ras-le-bol" et de proches avaient attendu en vain mardi leur élargissement dans la journée devant la maison d'arrêt de la capitale congolaise.
"Ras-le-bol" se présente comme "un mouvement citoyen pacifique et non-violent qui milite pour le progrès social par l'éveil de la conscience citoyenne des jeunes" à l'image d'autres mouvements non partisans ayant fleuri dans plusieurs pays d'Afrique ces dernières années.
La nouvelle constitution congolaise a été adoptée par référendum le 25 octobre à l'issue d'une campagne référendaire marquée par des violences meurtrières et l'interdiction des rassemblements publics.
L'opposition, qui avait appelé au boycottage du scrutin, a qualifié le résultat de "farce".
Entrée en vigueur en novembre, la nouvelle loi fondamentale autorise M. Sassou Nguesso à briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle du 20 mars, à laquelle le chef de l'État n'a à ce jour pas annoncé sa candidature.
Né en 1943, M. Sassou Nguesso cumule plus de 32 ans à la tête du Congo, petit pays d'Afrique centrale dont l'exploitation pétrolière est la principale source de revenus.
Avec AFP