"Le Russie ne nous aide pas du tout sur la Corée du Nord", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l'agence Reuters.
"Ce que la Chine fait pour nous aider, la Russie l'affaiblit", a-t-il déploré, évoquant l'application des sanctions internationales visant à pousser le régime nord-coréen à s'engager sur la voie de la dénucléarisation.
Mi-décembre, déjà, le locataire de la Maison Blanche avait déploré l'attitude de Moscou sur ce dossier. "La Chine aide, la Russie n'aide pas", avait-il résumé laconiquement.
Sur un dossier distinct, le président américain a cependant décoché une flèche à la Chine, dénonçant une nouvelle fois les vols de propriété intellectuelle de la part de Pékin, sujet sur lequel il a lancé une enquête mi-août.
"Nous avons une très grosse amende potentielle sur la propriété intellectuelle", a-t-il affirmé, sans préciser ce qu'il entendait exactement par "amende".
Refusant de dire s'il avait déjà communiqué, d'une façon ou d'une autre, avec le dirigeant nord-coréen, le président américain a exprimé ses réserves sur l'efficacité d'une éventuelle rencontre.
"Je serais prêt à m'assoir (à la table des discussions) mais je ne suis pas sûr que cela résoudrait le problème", a-t-il affirmé. "Je ne suis pas convaincu que les discussions aboutissent à quoi que ce soit de significatif", a-t-il dit, réaffirmant sa conviction que ses prédécesseur avaient manqué de fermeté.
Le président américain a par ailleurs estimé que la Corée du Nord se rapprochait de son objectif d'être en mesure de tirer un missile vers les Etats-Unis. "Ils n'y sont pas encore, mais ils sont proches. Et ils se rapprochent chaque jour", a-t-il dit.
Il y a quelques jours, M. Trump s'était félicité des discussions entre le Nord et le Sud à l'issue desquelles les deux pays ont convenu que Pyongyang allait envoyer une délégation aux JO d'hiver qui se tiennent à Pyeongchang du 9 au 25 février.
Il s'était par ailleurs déclaré "ouvert" à des pourparlers entre les Etats-Unis et la Corée du Nord "si les circonstances s'y prêtent".
Avec AFP