Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le coronavirus a "grippé le business" des commerçants camerounais


Des motos importées de Chine exposées à Yaoundé, le 26 février 2020. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Des motos importées de Chine exposées à Yaoundé, le 26 février 2020. (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

La peur du coronavirus est sur toutes les lèvres tandis que son impact économique commence aussi à se faire ressentir dans certains secteurs.

À Yaoundé, les opérateurs économiques de motos et des produits cosmétiques en provenance de Chine subissent déjà l'impact économique de l'épidémie de coronavirus qui ne cesse de progresser dans le monde.

Le Coronavirus fait grimper les prix
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:02:27 0:00


Dans la zone dite « montée aurore », Jean, Christopher et Jimmy, vendeurs de motos, ne cachent plus leur désarroi. « Nous vivons une vie d’enfer »,se lamente Jean. « Si ça continue comme ça, on va se retrouver au chômage », précise-t-il.

D’ordinaire, les trois amis vendent la marque de moto Senke importée de la Chine. Mais avec l'apparition du virus, ils éprouvent des difficultés à s'approvisionner en motos. La diminution des stocks a provoqué une augmentation des prix, ce qui à son tour limite les ventes.

Avant, explique Jean, « une moto de la marque Senke s’achetait à 450.000 francs CFA, maintenant c’est 480.000, nous souffrons parce qu’on arrive plus à joindre les deux bouts, il n‘y a plus l’argent pour payer les employés ».

L’impact du coronavirus est également un sujet qui préoccupe au marché central de Yaoundé, l’un des plus fréquentés de la capitale. Les boutiques tenues par les Chinois et les produits de la Chine abondent. Jean-Claude vend les jeans et les polos achetés de Chine.

« Une semaine avant que cette pandémie ne se déclenche, nous avons acheté les marchandises de Chine mais qui ne sont toujours pas arrivées. On ne parvient pas à satisfaire les clients, comment les affaires vont marcher? », s'interroge-t-il.

Un peu plus loin, les vêtements pour bébés occupent tout un bloc du marché central. C'est là que Marie Jeanne, qui se spécialise dans la vente de la layette, faisait de bonnes affaires. Pour elle aussi, les choses ont viré au rouge avec l'apparition du coronavirus. « Il y a un très grand impact ; on ne peut plus aller faire les achats en Chine », confie-t-elle. « Le coronavirus a grippé le business », lance-t-elle, amère.

Le coronavirus coûtera à l'économie mondiale 360 milliards de dollars
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:01:25 0:00

Dans les rues, les ravages du coronavirus font déjà frémir certains Camerounais. La simple évocation de cette épidémie rend Raïssa, une jeune fonctionnaire, anxieuse. « Nous ne souhaiterons pas qu’elle entre dans notre pays, nous avons déjà plusieurs maladies », souligne-t-elle.

Aucun cas de coronavirus n’a encore été détecté au Cameroun.

Le 19 février dernier, un communiqué du ministre de la santé publique évoquait « le renforcement de la vigilance ». Un dispositif de dépistage d’éventuels cas a été mis en place dans les aéroports, aux ports et aux autres postes frontières du pays. En outre, une ligne verte - le 1510 - est opérationnelle de 8 à 16 heures afin de répondre à toutes les préoccupations des citoyens.

XS
SM
MD
LG