"Je ne participerai pas à ces élections truquées. L'Etat de droit pour les pays riches et un règne d'autocrate pour les pauvres Ivoiriens? Non", a-t-il écrit sur son compte twitter vendredi soir.
"Je vois que l'élection ivoirienne est délibérément sabotée par ceux qui ont le devoir l'organiser démocratiquement: CEI (Commission électorale indépendante) et gouvernement", écrit-il dans un deuxième tweet.
M. Koulibaly, en déplacement, n'était pas joignable samedi matin, mais une réunion d'urgence de la Coalition nationale pour le changement (CNC), qui rassemble les principaux opposants, avait lieu au siège de son parti le Lider (Liberté et démocratie pour la République).
Mercredi lors d'un meeting du CNC à Yopougon (quartier populaire d'Abidjan), M. Koulibaly avait dit: "Il y a des candidats à l'élection présidentielle qui ne sont pas prêts à aller à ces élections dans les conditions actuelles (...) Si dans les 48 heures, nous n'avons pas une discussion claire, nous aviserons".
Mardi, l'ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy avait annoncé la "suspension" de sa candidature, affirmant ne pas vouloir "se rendre complice d'une mascarade électorale".
Le président ivoirien sortant Alassane Ouattara fait figure de grand favori pour ce scrutin jugé crucial pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d'une décennie de tensions politico-militaires.
Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Il y a une semaine, M. Koulibaly, l'ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny et Kacou Gnangbo, ainsi que l'administrateur de société Siméon Konan Kouadio, tous candidats contre Ouattara, avaient pris la tête d'un manifestation pour dénoncer l'organisation du scrutin à venir.
Le Conseil constitutionnel avait retenu dix candidatures dont celle de M. Ouattara début septembre.
Avec AFP