Selon les informations de VOA Afrique, le lieutenant Traoré Amoudé ainsi que des policiers et des militaires ont pu sortir sains et saufs du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) après avoir été sont encerclés par des soldats du 3e bataillon.
De fortes explosions avaient été entendues autour du batiment dans la soirée et le correspondant de VOA Afrique sur place avait vu des hommes en uniformes patrouillant à bord d'un véhicule 4x4 tirer en l’air.
Des barricades ont été érigées notamment sur la voie menant au CCDO au quartier Sokoura, en plein cœur de Buaké.
Les habitants ont vidé les rues et la plupart des commerces ont fermé mardi soir.
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" Des éléments du 3eme bataillon du camp de Bouaké ont attaqué le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de Bouaké. Pour l'heure les tirs n'ont pas encore cessé et le bilan n'est pas connu", a déclaré sous anonymat un officier ivoirien joint par téléphone sur place par VOA Afrique.
Selon un habitant de Bouaké également joint au téléphone, les tirs ont commencé vers 19h dans le quartier de Sokoura de Bouaké où se trouve le 3eme bataillon.
"Les tirs se poursuivent au niveau du 3ème bataillon situé dans le quartier Sokoura. Nous somme à Coco, le quartier voisin, mais nous entendons toujours les tirs. Nous sommes cachés à la maison. Mon petit frère est en ville et personne ne peut circuler", avaint témoigné un autre habitant.
Selon un autre officier l’armée a le contrôle de la situation. "Ce sont les militaires qui sont en train d'encercler la base en tirant en l'air. Ils ont tenté une première fois de rentrer dans la base du CCDO mais ils ont été repoussés par nos hommes en armes. Pour l'instant la situation est sous contrôle ", a indiqué l’officier.
A Abidjan la capitale économique, des gendarmes sillonnaient cette nuit les artères de la ville et des hélicoptères étaient visibles dans le ciel selon la correspondante de VOA Afrique sur place.
Jeudi, avant les incidents, le général Sekou Touré, chef d'état-major des armées ivoiriennes, avait présenté "ses excuses à la nation" pour les mutineries qui avaient ébranlé le pays en 2017 et promis qu'en 2018 l'armée remplirait "son devoir".
D'anciens rebelles intégrés dans l'armée s'étaient mutinés en janvier et en mai 2017, obtenant finalement le paiement de 12 millions de francs CFA (18.000 euros) à 8.400 militaires.
Dans son allocution télévisée du Nouvel An, le président Alassane Ouattara avait affirmé sa volonté de transformer l'armée en une force "véritablement républicaine".