"Si la tendance actuelle en pluviométrie ne s'améliore pas, Snel (Société nationale d'électricité) sera contrainte de limiter le fonctionnement de ses machines", a déclaré M. Kitakani.
"La perte de production pourrait se situe entre 350 et 400 mégawatts selon nos propres estimations alors que la production actuelle oscille autour de 900 mégawatts", a ajouté M. Kitakani. "Si la tendance à la baisse des eaux persiste, Snel perdra un peu moins de la moitié de sa production", a-t-il dit.
L'essentiel de la production en RDC est réalisée par deux centrales hydroélectriques vieillissantes situées sur le Congo, à 260 km en aval de Kinshasa, à côté d'une dizaine d'autres petites centrales disséminées à travers le pays.
"Dans l'ensemble du réseau, il a été enregistré un déficit de pluviométrie en amont de Kinshasa avec comme conséquence des eaux qui ont baissé de moitié comparé à la même période l'année dernière", a expliqué Cédric Tshumbu, un responsable de la société assurant la surveillance et l'entretien des cours d'eau de RDC.
"Tout dépend de la météo. La situation pourrait s'améliorer d'ici le mois de mai lors de la grande saison des pluies", a-t-il toutefois ajouté.
La RDC est classée parmi les États africains disposant d'un faible taux de desserte en électricité qui varie entre 9 et 15% pour ses 70 millions d'habitants malgré un important potentiel hydroélectrique non exploité.