Une délégation a été reçue lundi au ministère de la Santé. "Nos revendications restent les mêmes. À savoir que nous voulons notre prime de risque pour le Covid-19", a expliqué Aimé Yoh, agent à la comptabilité de l'institut de cardiologie du CHU de Treichville, le plus grand hôpital d'Abidjan.
Le gouvernement ivoirien avait annoncé au début de la pandémie au mois de mars une prime du Covid de trois mois qui a été allongée à six mois pour le personnel hospitalier, a souligné dans un courrier transmis à l'AFP le ministre de la Santé, Eugène Aka Aouélé, qui évoque des problèmes administratifs en cours de règlement.
"Certains agents de santé", notamment les agents contractuels ou travaillant pour des sous-traitants, "ont été omis pour diverses raisons", a reconnu le ministre, qui assure que "dans un souci de transparence et d'efficience, le ministère a mis sur pied un groupe de travail à l'effet d'établir le listing des agents omis".
Il a également fait part d'un "manque de célérité de la part des sociétés de location de main d'œuvre dans la transmission des documents demandés" pour le versement des primes à leurs agents.
Les grévistes, eux, restent sceptiques. "On a été reçu aujourd'hui au cabinet. Ils nous ont demandé de patienter encore trois jours. Ce jeudi nous passerons à la vitesse supérieure en fermant certains hôpitaux si rien n'a changé", a menacé Hubert Kpansai, secrétaire général national des contractuels du secteur public.
La Côte d'Ivoire est relativement peu touchée par le virus, avec quelques 20.000 cas officiellement enregistrés, dont 120 décès.