Arrêté en mars à son domicile de la capitale zambienne, M. Kwambili, élu du Front patriotique (FP) au pouvoir, est accusé d'avoir acquis des propriétés avec des fonds d'origine suspecte et obtenu des avantages financiers indus.
"Je comprends les charges lancées contre moi et je les démens catégoriquement", a-t-il répondu au juge Mwaka Mikalile après la lecture des 39 chefs d'accusation retenus contre lui.
"On va voir comment l'argent que j'ai gagné à la sueur de mon front va bien pouvoir être considéré comme constitutif d'un crime, c'est l'intérêt de ce procès", a lancé Chishimba Kambwili, sûr de lui, aux journalistes à l'issue de l'audience.
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Ex-ministre de la Communication et des Affaires étrangères, M. Kambwili, 48 ans, a été limogé en novembre 2016 par le président Lungu sur la foi d'accusations de malversations.
Toujours député du parti au pouvoir, il est devenu un des adversaires les plus résolus du chef de l'Etat et de son gouvernement, dont il n'a de cesse de dénoncer la corruption.
Au pouvoir depuis 2015, M. Lungu est accusé depuis plusieurs mois par ses adversaires de dérive autoritaire.
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Ses critiques lui reprochent notamment l'incarcération pendant quatre mois de son principal rival Hakainde Hichilema et l'instauration pendant trois mois de l'état d'urgence en 2017.
La prochaine audience du procès de M. Kambwili a été fixée au 3 septembre.
Avec AFP