Arrêté la semaine dernière à son domicile de Lusaka, M. Kwambili, élu du Front patriotique (FP) au pouvoir, a comparu mercredi devant un tribunal sous forte escorte policière .
Il est accusé d'avoir acquis des propriétés avec des fonds d'origine suspecte et obtenu des avantages financiers indus, selon son avocat, Keith Mweemba.
"Je comprends les accusations qui pèsent contre moi et je plaide non coupable", a-t-il déclaré à la barre.
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Le président du tribunal Mwaka Mikalile a ordonné sa libération sous contrôle judiciaire contre versement d'une caution de 800 euros et renvoyé son procès au 4 juin.
Ex-ministre de la Communication et des Affaires étrangères, M. Kambwili, 48 ans, a été limogé en novembre 2016 par le président Lungu sur la foi d'accusations de malversations.
Toujours député du parti au pouvoir, il est devenu un des adversaires les plus résolus du chef de l'Etat et de son gouvernement, dont il n'a de cesse de dénoncer la corruption.
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Edgar Lungu est accusé depuis plusieurs mois par ses adversaires de dérive autoritaire, notamment après l'incarcération pendant quatre mois de son principal rival Hakainde Hichilema et l'instauration pendant trois mois de l'état d'urgence.
Plusieurs figures de l'opposition étaient présentes mercredi au tribunal pour le soutenir.
"Ils (Edgar Lungu et sees partisans) ne peuvent pas diriger le pays comme ça. Ils pensent que diriger un pays signifie brutaliser les gens", a déploré après l'audience le président du Parti uni pour le développement national (UNDP), Hakainde Hichilema.
Principal parti d'opposition, l'UNDP a déposé devant le Parlement une motion de destitution du président. Initialement prévu ce mercredi, son débat a été reporté à une date non précisée.
Avec AFP