Le débat est lancé et se retrouve à remettre en cause certaines subtilités contenues dans les propositions faites par la commission présidée par le ministre de la Justice.
Il avait travaillé à proposer les nouvelles modifications qui pourraient figurer dans la constitution.
Beaucoup craignent que les députés de la majorité, acquis à la cause de Patrice Talon, n’aident pas ce dernier à contourner les contraintes légales d’un recours au référendum.
Pour Bob Batcho, consultant sociologue statisticien, la révision de la constitution ne saurait passer comme une lettre à la poste sans un quelconque débat.
Pour Epiphane Dah lokonon, au-delà de la révision de la loi fondamentale, il faut penser à inculquer aux Béninois le respect des textes.
L’un des points qui dérangent certains dans le projet de révision de la loi fondamentale, c’est le mandat unique. Pour Loth Houenou, du parti des valeurs républicaines, les Béninois doivent manifester pour bouter hors de ce projet le mandat unique perçu comme le bouclier qui permettra aux chefs d’État de gouverner sans foi, ni état d’âmes.
Le ministre de la Justice persiste et signe. Il ne s’agira pas de remettre en cause tout ce qui existait mais de rendre plus fortes et républicaines certaines dispositions pour un développement harmonieux du Bénin.
La constitution, si elle est révisée, pourrait contenir les réformes telles que la création d’une cour des comptes, le rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions, la réforme du système partisan et bien sur la réforme du mandat unique objet de toutes les récriminations actuellement.
Une grande marche est prévue pour mercredi prochain afin de dire 'non' selon les organisateurs à une révision taillée sur mesure de la loi fondamentale.
Pour le moment le gouvernement opte pour une stratégie d’explications en espérant convaincre les Béninois.
Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou