Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Une opposition silencieuse au Bénin face à un président rassembleur


Le président Bénin Patrice Talon tient une conférence de presse conjointe avec le président français François Hollande (non visible) après leur rencontre à l'Elysée à Paris, France, 26 avril 2016. epa/ JEREMY LEMPIN
Le président Bénin Patrice Talon tient une conférence de presse conjointe avec le président français François Hollande (non visible) après leur rencontre à l'Elysée à Paris, France, 26 avril 2016. epa/ JEREMY LEMPIN

Les Béninois ont procédé à une alternance au pouvoir il y a bientôt une année, en portant leur choix sur le candidat Patrice Talon qui s'attendaient à voir surgir une opposition structurée.

Quel est l'avenir pour la classe politique dont l'opposition se limite à quelques déclarations d'anonymes qui prennent d'assaut les réseaux sociaux pour y déverser leurs amertume et inquiétude.

Reportage de Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou pour VOA Afrique
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:02:58 0:00

Jamais au Bénin, un chef d'État n'a connu une adhésion aussi massive de la classe politique. Tous les personnes d'influence n'ont pas hésité à faire allégeance au nouveau pouvoir. Les cas les plus surprenants restent les déclarations du PRD de Maître Adrien Houngbedji et la Renaissance du Bénin présidée aujourd'hui par Lehady Soglo, maire de la ville de Cotonou.

Même pour les membres des Forces Cauris pour un Bénin Émergent, alliance de partis politiques soutenant les actions de l'ex-chef d'État, il faut attendre avant de se lancer dans une quelconque opposition au pouvoir actuel.

Dans le camp des mouvanciers, on se réjouit de cette absence d'opposition au point où le flirt entre l'exécutif et le législatif est palpable. Même si certains comprennent que l'absence d'une opposition structurée enlève de sens à la démocratie, ils pensent que le programme d'action du président de la république est si ambitieux qu'il ne peut avoir que d'adhésion.

Deux partis politiques nés après les élections essayent de jouer le rôle de l'opposition, mais ne sont pas aussi considérés par les populations. Le président de l'un de ces partis, le Parti des Valeurs Republicaines, dénonce "l'hypocrisie et la gourmandise de la classe politique".

La société civile s'est aussi tue. Pour le président du Social Watch, le temps n'est pas encore aux critiques.

Ginette Fleure Adande, à Cotonou ​

XS
SM
MD
LG