Ces combats ont opposé mercredi près de Kidal, dans le nord-est du pays, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) aux groupes armés pro-gouvernementaux.
C'est en les observant qu'un hélicoptère de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) s'est écrasé près de Tabankort, coûtant "la vie à deux soldats allemands", a souligné jeudi le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix.
"L'hélicoptère en question était en train de conduire des activités de surveillance dans la région, suite à de violents affrontements entre les groupes armés signataires" de l'accord de mai-juin 2015, a précisé M. Lacroix dans un communiqué.
Le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) "a perdu quelques dizaines de combattants tués, quelques dizaines d'autres ont été faits prisonniers", a déclaré à l'AFP une source au sein d'une organisation internationale .
La CMA a perdu au moins deux hommes et eu plusieurs blessés, selon la même source.
"Nous avons éliminé 50 combattants du Gatia et nous avons 39 prisonniers. Nous avons demandé à la Croix-Rouge de venir voir que nous traitons bien ces prisonniers", a déclaré à l'AFP Oumar Ag Acherif, membre de l'ex-rébellion.
Dans un communiqué, la CMA a affirmé "avoir démantelé toutes les positions de la Plateforme qui se formaient autour" de Kidal, disant avoir soupçonné les groupes pro-gouvernementaux de vouloir encercler cette ville sous son contrôle.
Le Gatia n'a pas fourni de bilan, mais un de ses responsables a reconnu "des pertes".
"Nous avons des morts, mais aussi des blessés qui ont été évacués sur la ville de Gao. Nous avons tué aussi des ennemis", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l'accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l'application enregistre d'importants retards.
Avec AFP