"Selon un nouveau bilan toujours provisoire, au moins huit Casques bleus (tchadiens) ont été tués", a indiqué à l'AFP cette source proche de la mission de l'ONU à Kidal, à quelque 200 km au sud du camp d'Aguelhok où l'attaque s'est produite tôt dans la matinée.
"Il y a eu tôt ce matin une attaque complexe du camp de la Minusma et d'un de ses postes de sécurité par des terroristes", a expliqué cette source.
"Les terroristes se sont infiltrés pour mener l'opération", a-t-il ajouté, sans plus de précision, mais en indiquant qu'une "importante opération de sécurisation du secteur" était en cours.
En avril, des tirs sur le camp de la Minusma à Aguelhok avaient déjà coûté la vie à deux Casques bleus tchadiens et en avaient blessé plusieurs autres.
Les djihadistes avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Ils ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.
Cependant, les violences djihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali depuis le début de l'année, selon les comptages de l'ONU.
Déployée en 2013, après que le nord du Mali est tombé sous la coupe de djihadistes liés à Al-Qaïda, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, avait déjà perdu jusque-là plus de 160 Casques bleus, dont plus de 100 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués pendant cette période dans le monde.
Avec AFP